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Mémoires d'un artilleur
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17 septembre 2010

Découverte d'un camp.

Mardi 29 février 1944. Nous avons longé, au-delà de Niklasdorf (entre Leoben et Bruck an der Mur), une installation de chute d'eau utilisant la Mur par un canal gigantesque qui doit donner une chute, au bout de deux kilomètres, d'une vingtaine de mètres ! J'ai tout de suite pensé, comme vous sans doute, que je pourrais peut-être demander à aller là, mais les travailleurs qui construisent ce grand canal ne sont pas des types ordinaires; c'est une sorte de travaux forcés, le "Straflager[1]", où tous ceux qui ont commis un certain type de délit sont envoyés en punition et mènent une vie infernale, soumis à la trique et aux privations, quand ça ne va pas plus loin. Les types qui travaillent dans de tels camps sont bien à plaindre car leur sort n'est pas gai et c'est souvent pour des choses pas bien graves qu'on les y envoie. Il y a quelque temps, un Français de Rottenmann y a été envoyé pour coups et blessures (involontaires de sa part) à un contremaître. Enfin !


[1] Camp disciplinaire. Les revers subis par la Wehrmacht en URSS conduisent les nazis à recruter massivement des volontaires dans les pays occupés, ainsi que parmi les prisonniers de guerre. Plus d'un million d'hommes sont ainsi réunis. Parmi eux, beaucoup d'aventuriers et de criminels, qui supportent difficilement la vie du combattant. Les fautifs sont alors traduits devant les tribunaux militaires et envoyés dans les camps disciplinaires, Dachau, notamment, qui comptera plusieurs centaines de détenus vers la fin de la guerre, notamment des Français engagés volontaires dans la Waffen SS.

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