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Mémoires d'un artilleur
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17 septembre 2017

Claude Monbeig, RITA, USA

Au début de 1984, je reçus une nouvelle mission : la responsabilité commerciale, pour ma société, de vendre le RITA aux Américains. C'était un énorme programme de plusieurs milliards de dollars et la proposition était à elle seule un monument. Spacelab m'avait familiarisé avec le formalisme américain mais ce n'était rien à côté du War Department ! Le maître d'œuvre était la société américaine GTE-Sylvania, très habituée à ces procédures, qui avait mis en batterie un dispositif aussi impressionnant qu'efficace. Nous passions autant de temps à Boston qu'à Paris. Nous avions naturellement le soutien sans réserve de l'Armée Française avec pour conseiller technique militaire le général Jacques Deygout, l'un des concepteurs du RITA et futur Inspecteur des Transmissions.

La France remporta finalement ce marché mais la lutte avait été plus que rude avec notre concurrent anglais. Ainsi, une démonstration eut lieu sur le terrain, au début de 1985, dans l'est de la France, mettant en œuvre des moyens militaires américains, belges et français ; or on constata, pendant la démonstration, qu'un puissant émetteur s'efforçait, sans succès d'ailleurs, de brouiller le système. Cet émetteur fut localisé en Allemagne, en zone d'occupation britannique[1]

J'ai alors confié à mes camarades ma définition personnelle du fair-play britannique, qui consiste à admettre de bonne grâce la victoire de l'équipe anglaise !



[1] Ce sont en fait les Forces Armées Britanniques, qui sont installées dans plusieurs bases dans l'ancienne zone d'occupation (l'occupation a pris fin en 1955). 

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