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Mémoires d'un artilleur
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24 novembre 2009

Anniversaire esseulé.

Paul à Solange. 2 novembre 1944. 55 ans ! J'en suis un peu effrayé et j'ai peine à le croire. Les précédents anniversaires, 52, 53, 54, ne m'ont rien fait : la cinquantaine, la "robuste" cinquantaine... Mais ce 55 me fait peur, je ne sais pourquoi, et me paraît une étape sévère, la porte de la vieillesse. Est-ce seulement parce que je suis tout seul, éclopé, à une époque indécise, angoissante, de notre histoire ? Est-ce parce que je suis soucieux pour vous tous, pour Maurice, pour l'avenir de Simone, que les circonstances contrarient, pour l'échec de ce malheureux Claude, pour tous les tracas qui t'assaillent et rendent ta tâche si dure ? Le fait est que j'ai trop tendance à broyer du noir depuis quelque temps et j'ai tort de le faire, et j'ai tort de te l'écrire, mais j'ai besoin de te le dire et de m'épancher. Car s'il y a une chose qui ne vieillit pas en moi, c'est mon amour pour toi, ma chérie, mon besoin de t'aimer, mon désir de te rendre heureuse et de ne te laisser manquer de rien, mon désir aussi de mener à bien la tâche que nous avons entreprise ensemble, quand je t'ai voué ma vie il y a plus de 24 ans, de faire ensemble du bonheur et d'élever nos enfants en leur donnant tout le possible pour avoir à leur tout une carrière et une vie heureuses. Nous avons réussi jusqu'à présent. Fasse le ciel que les épreuves actuelles finissent vite pour tous et que nous retrouvions une vie normale, avec notre part de joies et de satisfactions !

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